Compta VTC : Booste tes revenus !

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Tu es chauffeur VTC indépendant et tu veux payer le juste impôt tout en gardant un dossier carré ? Voici l’essentiel (et plus) : micro-BIC ou réel, TVA du transport de voyageurs, frais réellement déductibles (véhicule, carburant, amortissements, assurances), facturation, trésorerie et erreurs à éviter.

Objectif : sécuriser ta compta, réduire les risques et améliorer ton net à l’année.

Micro-BIC ou réel : quel régime choisir quand on est VTC ?

Ton activité relève des BIC (prestations de services). Deux options principales :

  • Micro-BIC : tu déclares ton chiffre d’affaires, l’administration applique un abattement forfaitaire de 50 % (minimum 305 €). Pas de détail de charges ni de TVA à gérer si tu es en franchise. Simple, robuste et peu chronophage si tes dépenses sont modestes par rapport au CA. Réf. officielle : Service-Public – micro-BIC.
  • Régime réel (souvent réel simplifié) : tu tiens une compta recettes/dépenses et tu déduis tes vraies charges (carburant, entretien, assurances, intérêts, amortissements/LOA/LLD, commissions plateformes, etc.). Plus précis, potentiellement plus avantageux si tes frais sont élevés, et te permet de récupérer la TVA quand tu y es assujetti.

Règle pratique : si tu roules beaucoup avec un véhicule récent financé (LOA/LLD/crédit) et que tes charges dépassent sensiblement 50 % du CA, le réel est souvent gagnant sur 12–24 mois. Si ton véhicule est déjà amorti et tes frais très contenus, le micro-BIC peut rester pertinent.

TVA du VTC : ce qu’il faut savoir (et comment l’utiliser)

Le transport de voyageurs est en principe soumis au taux de TVA de 10 % (cas général, hors particularités internationales). Réf. claire : BOFiP – taux réduit 10 % pour le transport de voyageurs.

  • Franchise en base (souvent couplée au micro) : tu ne factures pas de TVA et tu ne la récupères pas sur tes dépenses. C’est simple, mais la TVA payée sur tes charges reste à ta charge.
  • Assujettissement (fréquent au réel) : tu factures la TVA à 10 % et tu peux récupérer la TVA sur les dépenses éligibles (entretiens, pièces, une partie du carburant selon règles en vigueur, services, et surtout sur le véhicule/loyers de LOA-LLD sous conditions). L’effet peut représenter plusieurs milliers d’euros/an sur un véhicule récent.

Conseil : fais un comparatif sur 12 mois “micro sans TVA” vs “réel avec TVA” avant de trancher. Prends en compte toutes les lignes (commissions plateformes, entretien, pneus, assurances, intérêts, loyers de financement, accessoires pro).

Frais réellement déductibles au réel : pense “véhicule d’abord”

En VTC, la voiture concentre l’essentiel des coûts. D’où l’importance de bien structurer ce poste :

  • Véhicule : carburant, entretien, réparations, pneus, assurances (y compris VTC), parkings/peages, intérêts d’emprunt, amortissements si achat ou loyers de LOA/LLD si location, accessoires utiles (dashcam pro, tapis, chargeurs…).
  • Frais de plateforme : commissions, frais de service, abonnements, location éventuelle d’un smartphone/terminal.
  • Informatique & télécom : smartphone dédié, forfait data pro, applis, outils de facturation, banque pro.
  • Assurances : RC pro, multirisque (si bureau), protection juridique, assistance 0 km.
  • Autres : frais bancaires, tenue comptable, fournitures, lavage véhicule, vêtements professionnels logotypés.

Bon réflexe : garde toutes les factures (PDF/app), sépare perso/pro, et classe-les par mois et par poste (véhicule, plateformes, télécom, assurances…). Un classement propre = une 2031/2035 et une liasse plus rapides à produire.

Choisir et financer ton véhicule : impact direct sur ton net

Le choix du véhicule et du financement influence fortement ton résultat :

  • Motorisation & coût d’usage : vise un modèle fiable, sobre et peu coûteux à maintenir. L’autonomie, le prix des pièces, la conso réelle en ville vs voie rapide comptent plus que la fiche commerciale.
  • Achat vs LOA/LLD : l’achat immobilise du capital et permet l’amortissement ; la LOA/LLD lisse l’effort via des loyers déductibles et souvent une garantie/maintenance.
  • Kilométrage : plus tu roules, plus le coût total de possession (carburant/énergie, pneus, entretiens, décote) devient la clé. Simule sur 24–36 mois, pas seulement sur 6 mois.

Facturation et obligations : check-list des mentions

Assure-toi que chaque facture comporte :

  • Ton identité (nom/commercial), SIREN/SIRET, adresse, contact.
  • Client, date, n° de facture, détail de la prestation, lieu/trajectoire si besoin.
  • Prix HT, TVA 10 % (si assujetti) ou mention de franchise en base de TVA.
  • Conditions de paiement, pénalités de retard, indemnité forfaitaire, lien vers CGV si tu en as.

Côté compta : en micro → livre de recettes + pièces justificatives ; au réel → compta recettes/dépenses tenue à jour, journal bancaire, grand-livre et pièces classées.

Trésorerie et acomptes : éviter l’effet “yoyo”

  • Compte d’épargne fiscale : mets de côté 15–25 % de chaque encaissement sur un sous-compte dédié “impôts & cotisations”.
  • Modulation des acomptes (URSSAF/IR) : ajuste dès que ton bénéfice prévisionnel bouge. Moins de régularisations = moins de stress.
  • Échéancier clair : planifie mensualités LOA/LLD, assurances, entretiens majeurs (pneus, courroies, révisions) et dates TVA si assujetti.

Trois cas pratiques pour t’aider à trancher

Cas A — Micro-BIC “léger” : CA 55 000 € ; véhicule déjà payé, frais courants faibles. L’abattement de 50 % (≈ 27 500 €) couvre largement tes charges réelles. Avantage : simplicité, zéro TVA à gérer. Inconvénient : tu ne récupères pas la TVA sur tes dépenses.

Cas B — Réel + TVA “véhicule neuf en LOA” : CA 70 000 € HT ; loyers LOA, entretiens réguliers, pneus, assurance VTC, commissions plateformes. La récupération de TVA + la déduction des loyers font baisser le coût net du véhicule ; le réel devient souvent plus rentable sur 12–24 mois.

Cas C — Réel “gros kilométrage” : CA 85 000 € HT ; 60–70 000 km/an. Les dépenses (pneus, entretiens, conso, réparations) explosent et rendent le réel pertinent ; tu lisses mieux les variations avec la TVA récupérable (si assujetti).

Erreurs fréquentes (et comment les éviter)

  • Confondre micro et réel : basculer au réel sans mesurer la charge admin et l’intérêt TVA.
  • Mésestimer le coût total du véhicule : oublier décote, pneus, gros entretiens, assurance VTC spécifique.
  • Justificatifs absents : sans facture, pas de déduction. Sauvegarde systématique (cloud).
  • TVA mal gérée : absence de suivi des TVA collectée/déductible = risque de pénalité et perte d’argent.
  • Acomptes non modulés : régularisations douloureuses en N+1.

Checklist mensuelle et annuelle

  • Chaque mois : export des courses/commissions plateformes, classement des factures (véhicule, entretiens, pneus, assurance, télécom), rapprochement bancaire, mise à jour du livre de recettes (micro) ou du journal (réel).
  • Chaque trimestre : point kilométrage, projection de charges, arbitrage TVA si seuils proches, revue de trésorerie.
  • Chaque année : bilan coût d’usage du véhicule, renégociation assurance, choix du régime pour l’année suivante, mise à jour des acomptes.

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