TL;DR — Un masseur-kinésithérapeute en libéral dégage le plus souvent un revenu disponible (après frais professionnels et cotisations sociales, hors impôt sur le revenu) compris entre 2 800 € et 5 200 € par mois.

La fourchette dépend surtout du nombre de séances facturées, du panier moyen par séance (majo, domiciles, DE…), du niveau de charges fixes (loyer, matériel, logiciels) et de la rigueur administrative.

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Ce qui fait (vraiment) varier le revenu d’un kiné libéral

• Volume de séances : nombre de patients/jour × jours travaillés/mois. Les variations saisonnières et les congés pèsent lourd.
• Panier moyen par séance : actes conventionnés, majorations (domiciles, nuit/ferié), déplacements, DE, bilan, contentions, etc.
• Mix cabinet / domicile : le domicile peut augmenter le panier moyen mais coûte du temps de déplacement.
• Organisation du planning : délais d’attente, taux de no-show, temps administratif, coordination avec le secrétariat.
• Structure et statut : titulaire seul, SCM/SEL, collaboration, remplacements, cabinet de groupe → répartition des charges et rétrocessions.
• Charges fixes : loyer, énergie, matériel (tables, ondes, cryo, vélo…), consommables, logiciels, télétransmission, RC pro, maintien de revenus, comptabilité.
• Charges sociales : URSSAF, CSG/CRDS, caisse de retraite des auxiliaires médicaux (CARPIMKO), formation, CFP, CFE…
• Régime fiscal : micro-BNC (simple mais forfaitaire) vs réel BNC (déduction au réel via 2035). Au-delà d’un certain niveau de frais, le réel est souvent plus avantageux.

Définitions rapides pour parler la même langue

• CA : total des honoraires encaissés (hors TVA, la plupart des actes de soins sont exonérés de TVA).
• Frais pro : loyer, matériel, consommables, logiciels, secrétariat, assurances, déplacements…
• Bénéfice : CA − frais pro (base des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu).
• Revenu disponible : bénéfice − cotisations sociales (ce qui “reste” avant IR).

Mini-simulations chiffrées (pédagogiques)

Hypothèses communes : mois de 4,3 semaines, 46 semaines travaillées/an, panier moyen par séance = 22 € (moyenne prudente pour des soins conventionnés + quelques majorations standard), taux de non-venue limité par rappel SMS, logiciels et lecteur SESAM-Vitale opérationnels. NB : chiffres indicatifs, chaque cabinet a ses réalités.

Scénario	Séances/jour	Jours/sem.	CA mensuel	Frais pro	Bénéfice	Cotisations (≈45%)	Revenu disponible
Cabinet “calme” (début d’activité)	20	4	≈ 20 × 4 × 4,3 × 22 = 7 568 €	1 800 €	5 768 €	≈ 2 595 €	≈ 3 170 €
Cabinet “équilibré” (rythme standard)	25	4,5	≈ 25 × 4,5 × 4,3 × 22 = 10 665 €	2 300 €	8 365 €	≈ 3 764 €	≈ 4 600 €
Cabinet “intensif” (beaucoup de domiciles)	30	5	≈ 30 × 5 × 4,3 × 22 = 14 190 €	3 100 €	11 090 €	≈ 4 991 €	≈ 6 100 €

💡 Lecture : les “frais pro” incluent loyer, charges de structure, amortissements, consommables, logiciels, télétrans, assurance RC pro, etc. Les cotisations sociales (ordre de grandeur 42–47 % du bénéfice) regroupent URSSAF, CSG/CRDS, CARPIMKO, etc. Revenu disponible = ce qui reste avant IR (impôt sur le revenu).

Variante “panier moyen”

Si votre panier moyen passe de 22 € à 24 € (plus de domiciles/majo, meilleure organisation), le scénario “équilibré” devient : CA ≈ 11 640 €, bénéfice ≈ 9 340 €, revenu disponible ≈ 5 140 €. Morale : gagner +2 € par séance vaut parfois plus que “caser” 2 patients de plus.

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Charges à anticiper (check-list utile)

• Cabinet : loyer, charges, ménage, électricité, eau, internet, mobilier
• Matériel & entretien : tables, appareils de physio, vélo, petits matériels, consommables, blouses
• Logiciels & télétrans : dossier patient, prise de RDV en ligne, lecteur, FSE, SMS de rappel
• Assurances : RC pro, multirisque cabinet, prévoyance, maintien de revenus
• Transports : carburant/énergie, amortissement véhicule, stationnement (domiciles)
• Frais bancaires & comptables : compte pro, commissions CB, accompagnement comptable

Micro-BNC vs Réel BNC : que choisir ?

Micro-BNC : super simple (abattement forfaitaire), peu de paperasse. Mais vous ne déduisez pas vos frais au réel. Si vos charges sont faibles et votre volume modeste, c’est jouable au démarrage.

Réel BNC (2035) : vous déduisez toutes vos charges (loyer, matériels, amortissements, kms, logiciels…). Dès que vous avez un cabinet “qui tourne” ou des frais significatifs, le réel est généralement plus favorable sur la durée.

Besoin d’un arbitrage objectif ? Parlez-en avec nous : tarifs  |  contact.

Installation, collaboration, rétrocession, remplacements : impact sur le net

• Titulaire installé : plus de charges fixes mais contrôle total du planning et du panier moyen. Potentiel de revenu élevé si l’agenda est plein.
• Collaboration : rétrocession (ex. 30–35 % typiquement) contre mise à disposition du cabinet/plateau technique et flux de patients. Revenu net plus prévisible, administratif simplifié.
• Remplacements : rétrocession au titulaire (souvent 10–25 %). Idéal pour se faire la main, variable selon saisons et congés.
• SCM/SEL : mutualisation de coûts (secrétariat, plateau), image pro, amplitudes plus larges. Comptabilité à structurer proprement.

Comment doper votre revenu sans vous épuiser

1. Fluidifier le planning : rappels SMS, listes d’attente, règles anti no-show → +1 à 2 séances/jour à temps de travail constant.
2. Soigner l’expérience : ponctualité, salle agréable, consignes écrites, outils d’exercices. Fidélisation et bouche-à-oreille gratuits.
3. Optimiser le panier moyen : domiciles raisonnés, actes justes et tracés, bilans & suivis sérieux (zéro acte “oublié”).
4. Simplifier l’admin : logiciel + protocole hebdo, télétrans “zéro retard”, rapprochement bancaire mensuel.
5. Choix du statut : au bon moment, passer du micro au réel, voire envisager une structure si l’activité explose.

Foire aux questions (FAQ express)

Un kiné libéral paie-t-il la TVA ?
Les soins conventionnés sont en principe exonérés de TVA. D’autres activités (bien-être, formation, vente) peuvent être soumises à TVA selon les cas.

Combien de congés “réalistes” prévoir ?
Beaucoup de cabinets tournent sur ~46 semaines/an. Anticipez les remplacements si vous souhaitez maintenir un flux de patients.

Quel outil pour savoir ce qu’il me reste vraiment ?
Un tableau de bord mensuel : CA, frais fixes/variables, bénéfice, cotisations estimées, revenu disponible. On vous en met un clé en main avec notre accompagnement.

Étapes clés pour “sécuriser” 500 à 800 € nets de plus / mois

• 1) Audit frais : revoir loyer, assurances, logiciels, consommables (souvent 5–10 % d’économies immédiates).
• 2) Panier moyen : protocoliser domiciles/majos pertinents, réduire les actes “perdus”, tracer les bilans.
• 3) Planning : créneaux “tampon”, double-rappel automatique, règles no-show.
• 4) Fiscalité : passer au réel si vos charges dépassent l’abattement micro ; arbitrer les amortissements.
• 5) Comptabilité : automatiser la banque, zéro shoebox, revue mensuelle. ComptaCool peut tout cadrer pour vous.

Questions de seuils : “à partir de quand” gagner bien sa vie ?

Avec un cabinet stabilisé, un panier moyen d’environ 22–24 €, 25 séances/jour sur 4,5 j/sem. suffisent souvent à viser 4 000–5 000 € de revenu disponible mensuel.

La clé n’est pas tant de “pousser à 35-40 séances” que de tenir la qualité, réduire le no-show et protéger des blocs de temps pour l’administratif et le repos.

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Besoin d’un chiffrage sur vos données ?

On prend votre dernier mois (séances, panier moyen, frais réels), on simule micro vs réel BNC, et on vous rend un plan d’action (planning, panier, charges) avec un objectif net clair.

Découvrir nos tarifs ou nous contacter. Vous pouvez aussi jeter un œil à notre approche globale sur ComptaCool.

Combien gagne un KINE ?

Un kiné en libéral gagne bien sa vie quand le cabinet est cadré : planning fluide, panier moyen maîtrisé, charges sous contrôle et compta rigoureuse.

Avec la bonne organisation (et l’appui d’un cabinet qui connaît les auxiliaires médicaux), la zone 3 500–5 000 € nets/mois est accessible sans vous épuiser. 🚀