Médecin remplaçant : que dois-tu déclarer exactement (et comment ne pas te planter) ?

Tu as enfin franchi le pas du libéral et tu fais des remplacements ? Bravo, c’est une belle étape dans ta carrière.
Mais entre deux consultations, un coup de téléphone de l’URSSAF ou un mail sur la déclaration 2035 te fait paniquer ? Tu n’es pas seul.

La majorité des médecins remplaçants débutent sans accompagnement, pensant que “ça ira”…
Et pourtant, chaque année, des centaines se retrouvent à faire des erreurs dans leurs déclarations, à oublier des cotisations, ou à payer trop d’impôts par simple méconnaissance.

Dans cet article, je t’explique :

• ce que tu dois déclarer (et à qui),
• les pièges à éviter,
• et surtout, comment t’organiser sans y passer tes week-ends.

Prêt ? On y va.

En tant que médecin remplaçant, quel est ton statut fiscal ?

Quand tu fais des remplacements, tu n’es pas salarié : tu es profession libéral indépendant, même si tu travailles ponctuellement dans différents cabinets.
Et à ce titre, tu relèves d’un régime fiscal bien spécifique : le BNC, pour Bénéfices Non Commerciaux.

Mais attention, ce n’est pas parce que c’est « non commercial » que c’est simple.

📘 Tu relèves du régime BNC (Bénéfices Non Commerciaux)

C’est le régime par défaut pour les professions médicales en libéral. Il te concerne si tu :

• es remplaçant libéral (conventionné ou non),
• exerces en nom propre (pas en société),
• reçois des rétrocessions d’honoraires.

Ce régime implique que tu sois :

• redevable de l’URSSAF (cotisations sociales),
• affilié à la CARMF (ta caisse de retraite),
• responsable de ta propre fiscalité (impôt sur le revenu, déclaration de résultats).

---

📊 Deux régimes fiscaux possibles

En tant que remplaçant BNC, tu dois choisir comment tu veux déclarer tes revenus :

1. Le micro-BNC (recettes < 77 700 €/an)
   • Déclaration simplifiée
   • Abattement forfaitaire de 34 % (pas de frais réels)
   • Pas besoin de 2035
2. La déclaration contrôlée (2035)
   • Tu déclares tes recettes + tu déduis tes frais réels
   • Tu peux amortir du matériel (ordi, voiture, équipement…)
   • Tu dois tenir une comptabilité plus rigoureuse

💡 Le micro-BNC semble plus simple, mais peut te faire perdre de l’argent si tu as beaucoup de frais.

Chez Comptacool, on t’aide à choisir le régime qui te convient dès ta première année. Tu ne prends pas de risques inutiles.

Ce que tu dois déclarer (et à qui)

Quand tu es remplaçant libéral, tu es ton propre patron… donc c’est toi qui dois faire les déclarations, même si personne ne t’en parle vraiment quand tu débutes.
Et attention : plusieurs organismes sont concernés, chacun avec ses règles et ses délais.

Voici un tableau clair pour t’y retrouver 👇

---

📍 Tu déclares à…	✅ Ce que tu dois déclarer	📅 Quand
Impôts (DGFiP)	Tes revenus BNC (micro-BNC ou 2035 si frais réels)	1×/an, en mai-juin
URSSAF	Tes recettes pour le calcul des cotisations sociales	Trimestriellement ou mensuellement
CARMF	Ton revenu professionnel pour calculer tes cotisations retraite	Déclaration annuelle + appels trimestriels
Ameli / DREES (parfois)	Des données statistiques ou déclaratives spécifiques (facultatif)	Variable, selon les cas

---

⚠️ Important à retenir :

• Tu n’as pas de bulletin de salaire → tu dois suivre tes rétrocessions perçues
• Tu n’as pas de service paie → c’est toi qui déclare tout
• Tu n’as pas de marge d’erreur → URSSAF et CARMF n’aiment pas les approximations

Et surtout, chacun de ces organismes peut te réclamer des justificatifs différents.
D’où l’intérêt de bien t’organiser… ou de déléguer 😅

Focus sur les revenus à déclarer

Quand tu es médecin remplaçant, tu touches des rétrocessions d’honoraires : ce sont les sommes que te reverse le médecin titulaire pour tes consultations.

Mais attention : tous les revenus ne se déclarent pas de la même façon, et il y a des subtilités que beaucoup de remplaçants découvrent… trop tard.

---

💶 Tu déclares ce que tu encaisses, pas ce que tu factures

En BNC, le principe est celui de la comptabilité de trésorerie :

• Tu déclares ce que tu encaisses réellement, à la date du paiement, pas de la consultation ni de la facture.

Exemple :

Tu remplaces en décembre, mais le cabinet te paie en janvier ? Tu déclares en janvier, pas en décembre.

---

💰 Les rétrocessions = ton chiffre d’affaires

C’est très simple : tout ce que le cabinet te reverse, c’est ce que tu dois déclarer comme recettes professionnelles.

Même si :

• Le cabinet garde un pourcentage,
• Tu travailles avec plusieurs structures,
• Tu n’as pas de contrat écrit (⚠️ à régulariser rapidement !)

Tu déclares ce que tu touches sur ton compte bancaire, ni plus, ni moins.

---

🧾 Les dépenses, uniquement si tu es au régime réel (2035)

Si tu es au micro-BNC, tu bénéficies d’un abattement automatique de 34 % → tu ne déduis aucune charge réelle.
Mais si tu es en déclaration contrôlée, tu dois :

• comptabiliser tes recettes,
• retracer tes frais professionnels (déplacements, matériel, abonnement pro, etc.),
• garder les justificatifs.

Et là, une bonne organisation ou un expert-comptable fait toute la différence.

Les erreurs fréquentes chez les remplaçants (à éviter absolument)

Tu débutes, tu veux bien faire… mais entre les rétrocessions, l’URSSAF, la CARMF et l’impôt, il est facile de se tromper. Voici les erreurs qu’on voit le plus souvent chez les médecins remplaçants, et qui peuvent te coûter cher (ou juste te stresser inutilement).

---

❌ 1. Ne pas déclarer certaines rétrocessions

Tu reçois un virement « à la main » du titulaire, ou un versement sans justificatif clair ?
Même si ce n’est pas formalisé, c’est un revenu professionnel et tu dois le déclarer.

⚠️ Omettre des revenus perçus, c’est risquer un redressement URSSAF ou fiscal.

---

❌ 2. Confondre chiffre d’affaires et recettes

Tu dois déclarer ce que tu encaisses, pas ce que tu aurais « gagné » théoriquement.
Certains remplaçants déclarent le chiffre total produit pour le cabinet, au lieu de la rétrocession reçue. Mauvais calcul.

---

❌ 3. Ne pas anticiper les cotisations URSSAF et CARMF

Tu fais ta première année tranquille, sans verser grand-chose. Et un jour, boum 💥 :
URSSAF te réclame plusieurs milliers d’euros de régularisation + la CARMF t’envoie ses appels de cotisation.

Beaucoup de remplaçants se retrouvent à devoir sortir 4 000 € ou plus… en une seule fois.

---

❌ 4. Déclarer sans avoir conservé de justificatifs

Tu notes tout dans un carnet ou une appli, mais tu oublies de sauvegarder les documents ?
En cas de contrôle (ça arrive même aux jeunes remplaçants), pas de justificatif = dépense rejetée.

---

❌ 5. Ne pas choisir le bon régime fiscal (micro vs 2035)

Tu restes en micro-BNC car “c’est plus simple”… alors que tu pourrais déduire plein de frais en 2035 (voiture, téléphone, logement, logiciel, etc.).

Résultat : tu perds parfois plusieurs centaines (voire milliers) d’euros d’impôt… juste par manque d’info.

Ce que tu dois tenir à jour toute l’année

Tu veux déclarer correctement, éviter les oublis, et ne pas courir après tes papiers en mai ?
Alors la clé, c’est l’organisation régulière. Et pas besoin d’être ultra rigoureux ou de te faire un tableau Excel compliqué : il suffit de savoir quoi suivre.

Voici ce que tu dois garder à jour chaque mois, dès tes premiers remplacements 👇

---

📆 1. Ton agenda de remplacements

Pourquoi ?

• Pour justifier ton activité auprès de l’URSSAF ou de la CARMF
• Pour t’y retrouver dans les rétrocessions perçues (surtout si tu remplaces dans plusieurs cabinets)

Tu peux utiliser un Google Agenda, Doctolib, ou même un carnet papier… du moment que c’est cohérent, daté et archivé.

---

💶 2. Les rétrocessions perçues

C’est la base de ta déclaration.
À chaque virement reçu, note :

• le montant brut reçu,
• la date d’encaissement,
• le cabinet ou médecin remplaçé,
• et le justificatif associé (mail, virement, doc signé…).

Tu peux aussi générer une note d’honoraires pour garder une trace propre (on peut t’en fournir un modèle).

---

🧾 3. Tes frais professionnels (si déclaration 2035)

Tu veux déduire tes dépenses ? Alors tu dois :

• noter chaque achat ou dépense liée à ton activité,
• conserver les justificatifs (facture PDF, photo du ticket, mail, etc.),
• classer tout ça (par mois ou par type).

Exemples : matériel médical, abonnement Doctolib, formations, transport, logiciel, ordi, blouse, téléphone…

---

📂 4. Tes documents officiels

• Courriers URSSAF
• Notifications CARMF
• Attestations de paiement
• Contrats de remplacement (si tu en as)

🛑 Ne les laisse pas traîner dans ta boîte mail : crée un dossier dédié dans ton Drive / iCloud / Dropbox, et classe-les au fur et à mesure.

---

🧠 Astuce : Chez Comptacool, on te fournit un espace en ligne pour tout envoyer et classer. Tu nous transmets tes docs, on gère l’archivage, la catégorisation, la déclaration.

Et si tu ne veux pas te planter ? Voici la solution.

Tu as compris une chose :
👉 En tant que médecin remplaçant, tu es indépendant… mais tu ne peux pas tout faire seul.

Tu peux bien sûr :

• essayer de gérer tes rétrocessions à la main,
• chercher des modèles de déclaration sur Google,
• stresser la veille de la date limite URSSAF,
• perdre des déductions parce que tu n’étais pas sûr de ce qui est déductible…

Mais franchement, pourquoi t’imposer ça ?

---

💡 Comptacool, ta solution compta 100 % médecins

Chez Comptacool, on a pensé un service simple, humain et abordable pour les médecins libéraux comme toi, et particulièrement les remplaçants.

🎯 Concrètement, on te propose :

• ✅ La bonne déclaration (micro ou 2035) adaptée à ta situation
• ✅ Un expert-comptable qui te parle normalement, pas en fiscalien
• ✅ Un suivi des documents, des frais, des régularisations URSSAF & CARMF
• ✅ Une gestion complète de ta comptabilité…
• 💸 Pour 48,99 €/mois, sans engagement inutile

Et tu peux nous poser toutes tes questions, même les “bêtes”. C’est notre job.

Ne laisse pas ta compta ruiner ton début de carrière

Tu veux soigner, progresser, vivre ta vie de jeune médecin libéral.
Pas te battre avec un fichier URSSAF ou la 2035.

Anticipe, délègue, simplifie. Et reste concentré sur ce qui compte vraiment : ton métier.

.