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Un chauffeur VTC doit jongler entre la conduite et la gestion administrative de son activité.
Devenir chauffeur VTC (Voiture de Transport avec Chauffeur) ne se résume pas à parcourir des kilomètres : c’est aussi gérer une petite entreprise.
Que vous soyez débutant ou expérimenté, auto-entrepreneur ou gérant d’une société, il est crucial de comprendre vos obligations juridiques, fiscales et comptables. Dans cet article, pédagogique et accessible, nous faisons le point sur les statuts possibles, les impôts et taxes à prévoir, les règles de comptabilité à respecter, le tout spécialement adapté aux chauffeurs VTC.
Vous y trouverez des comparatifs, des conseils concrets, et des solutions pour vous simplifier la vie au quotidien.
Nous adopterons un ton informel et clair – sans jargon inutile – pour vous guider pas à pas, afin que la paperasse ne soit plus un cauchemar.
C’est parti pour votre guide ultime (votre “bible”) du chauffeur VTC !
Les statuts juridiques possibles pour un chauffeur VTC
Le choix du statut juridique est la première grande décision lorsque vous créez votre activité de chauffeur VTC. Ce choix aura un impact direct sur vos impôts, vos charges sociales et la gestion de votre activité. Il existe plusieurs statuts adaptés aux chauffeurs VTC, chacun avec ses avantages et inconvénients. Passons en revue les principaux : l’auto-entrepreneur (micro-entreprise), l’entreprise individuelle (EI) classique, l’EURL et la SASU.
Le statut d’auto-entrepreneur (micro-entreprise)
C’est la forme d’entreprise de VTC la plus simple et la plus rapide pour démarrer, très populaire chez les VTC débutants. Le chauffeur exerce en nom propre sous un régime ultra-simplifié.
✅ Avantages :
- Démarches ultra rapides : inscription en ligne gratuite en quelques minutes, pas de capital à apporter.
- Charges sociales allégées : environ 22 % du chiffre d’affaires seulement (taux forfaitaire comprenant retraite, sécu, etc.).
- Comptabilité simplifiée : pas de bilan comptable à produire, un simple livre des recettes suffit. Vous pouvez gérer sans expert-comptable au début.
❌ Inconvénients :
- Plafond de chiffre d’affaires : 77 700 € par an (en 2025) pour les services VTC. Au-delà, vous sortez du régime auto-entrepreneur et devez changer de statut.
- Aucune déduction de frais réels : essence, entretien, leasing… ne réduisent pas le revenu imposable. Vous êtes imposé sur un forfait (voir fiscalité plus loin).
- TVA non récupérable : tant que vous restez sous le seuil de TVA, vous ne facturez pas la TVA et ne la récupérez pas sur vos achats. C’est simple, mais si vous achetez un véhicule ou de l’essence, la TVA payée reste à votre charge.
- Protection sociale limitée : vous avez le statut de travailleur non salarié (TNS) sans assurance chômage, avec une retraite de base plus faiblekyonos.fr.
Pour qui ? Ce statut est idéal pour démarrer rapidement et tester l’activité VTC sans prise de tête. Si vous débutez ou roulez à temps partiel, la micro-entreprise vous permet de limiter charges et formalités. Attention toutefois : si votre activité décolle et que votre chiffre d’affaires approche 77 700 € par an, vous toucherez vite les limites fiscales du régime micro. Il faudra alors basculer vers un statut plus adapté pour continuer à grandir.
L’entreprise individuelle classique (EI au régime réel)
En dehors du régime micro, vous pouvez exercer en entreprise individuelle classique. Juridiquement, c’est le même statut (vous en personne) mais avec un régime fiscal dit “réel” plutôt que micro. Ce choix devient pertinent si vous dépassez les plafonds de la micro-entreprise ou si vous voulez déduire vos frais réels sans créer de société.
✅ Avantages :
- Aucun plafond de CA : vous pouvez dépasser 77 700 € sans contrainte – pas de seuil de sortie, contrairement à la micro.
- Frais professionnels déductibles : toutes vos dépenses liées à l’activité (carburant, assurances, réparations, etc.) sont déduites de votre bénéfice imposable, ce qui réduit vos impôts.
- Formalités plus légères qu’une société : pas de statuts juridiques à rédiger, pas de capital social à déposer, pas de dépôt de comptes annuels au greffe (vos comptes restent privés, déclarés aux impôts seulement).
- Impôt sur le revenu : par défaut, vos bénéfices sont imposés directement entre vos mains (pas de double imposition). Cela peut simplifier les choses si vous préférez éviter l’impôt sur les sociétés (IS).
❌ Inconvénients :
- Responsabilité illimitée : Vous êtes responsable sur la totalité de vos biens personnels des dettes professionnelles. Le nouveau statut unique de l’entrepreneur individuel protège votre résidence principale, mais votre patrimoine professionnel et non déclairé comme privé peut être saisi en cas de problème. Vous n’avez pas la limitation de responsabilité d’une société.
- Statut social TNS : Comme pour la micro, vous êtes travailleur non salarié. Les cotisations sociales avoisinent 45 % de votre bénéfice, et la protection sociale reste moins favorable qu’un statut assimilé salarié (pas de couverture chômage, retraite moins élevée…).
- Obligations comptables plus lourdes : En régime réel, vous devez tenir une comptabilité complète (livre-journal, grand-livre…), établir un bilan et un compte de résultat annuels, etc… Cela nécessite souvent l’aide d’un expert-comptable.
- Moins “crédible” pour se développer : Même si c’est subjectif, certains partenaires (banques, sociétés clientes) préfèrent traiter avec une société (SARL/SAS) qu’avec une personne en nom propre. Cela peut jouer si vous envisagez de louer plusieurs véhicules, emprunter, etc.
Pour qui ? L’EI au régime réel convient à ceux qui dépassent le micro-entrepreneur ou qui ont dès le départ des charges élevées à déduire sans vouloir créer de société immédiatement.
C’est un intermédiaire : plus souple qu’une société, mais offrant quand même l’optimisation des frais réels.
En revanche, dès que votre activité prend de l’ampleur ou que vous souhaitez protéger votre patrimoine, le passage en société sera souvent la prochaine étape.
L’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée)
Une EURL est en fait une SARL unipersonnelle (vous êtes l’associé unique). C’est une société à part entière, avec personnalité morale. De nombreux chauffeurs VTC choisissent l’EURL lorsqu’ils veulent monter en puissance tout en restant seuls maîtres à bord.
✅ Avantages :
- Responsabilité limitée : votre patrimoine personnel est protégé – vous n’êtes responsable des dettes de l’entreprise qu’à hauteur de vos apports (exception faite d’éventuelles cautions personnelles).
- Choix du régime fiscal (IR ou IS) : Par défaut, l’EURL est soumise à l’impôt sur le revenu (vous déclarez le bénéfice dans votre propre déclaration). Mais vous pouvez opter pour l’impôt sur les sociétés (IS), ce qui peut réduire l’imposition au-delà d’un certain niveau de bénéfices. Choisir entre IR ou IS permet d’optimiser la fiscalité selon vos revenus.
- Déduction de tous les frais** : carburant, achat/loyer du véhicule, assurances, péages… toutes les charges professionnelles de l’EURL sont déductibles du résultat imposable. Contrairement à la micro, aucun frais n’est perdu.
- Salaire + dividendes : En EURL soumise à l’IS, vous pouvez vous verser un salaire (pour rémunérer votre travail, soumis à cotisations) et des dividendes sur les bénéfices (peu ou pas de cotisations sociales dessus). Cette flexibilité permet de se rémunérer de façon optimisée en combinant revenu régulier et rémunération du capital.
❌ Inconvénients :
- Statut TNS du gérant majoritaire : Si vous gérez votre EURL, vous êtes assimilé travailleur non salarié (TNS). Certes, les cotisations sociales sont moins lourdes qu’en SASU (~45 % du net contre 65 %), mais la protection sociale est plus faible qu’un assimilé salarié (retraite moins avantageuse, pas de chômage).
- Formalités administratives : Créer une EURL demande de rédiger des statuts, immatriculer la société au registre du commerce, tenir une comptabilité complète, déposer ses comptes chaque année au greffe du tribunal. C’est plus de paperasse qu’un auto-entrepreneur : il faut être prêt à un peu de gestion ou payer un comptable.
- Coûts de fonctionnement : Il faut tenir compte des frais bancaires (compte pro obligatoire), des éventuels honoraires comptables, de la taxe sur les véhicules de société (TVS) si véhicule détenu par l’EURL, etc. L’EURL engendre des coûts fixes que n’a pas un auto-entrepreneur.
Pour qui ? L’EURL est souvent conseillée si vous roulez beaucoup et générez un bon chiffre d’affaires, avec des frais importants (loyer du véhicule, carburant, entretien…) En gros, dès que la micro-entreprise n’est plus avantageuse fiscalement, basculer en EURL permet de réduire vos impôts en toute légalité en déduisant vos charges. Ce statut convient bien aux VTC qui veulent rester indépendants tout en structurant mieux leur activité.
La SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle)
C’est la version unipersonnelle de la SAS. On est dans un registre plus “corporate”. La SASU est très prisée pour son optimisation fiscale pointue et sa protection sociale améliorée, à condition de bien gérer sa rémunération.
✅ Avantages :
- Responsabilité limitée : Comme l’EURL, le dirigeant (président) n’est responsable des dettes pro qu’à hauteur des apports. Votre patrimoine perso est séparé.
- Statut de président assimilé salarié : Contrairement à l’EURL, vous relevez du régime général pour la sécurité sociale. Cela signifie une meilleure protection sociale (retraite de base et complémentaire alignée sur les cadres salariés, prévoyance, possibilité d’affiliation Pôle Emploi si vous cotisez…)
- Rémunération flexible : Vous pouvez choisir de vous verser un faible salaire (pour minimiser les cotisations sociales) et de prendre le reste de vos gains en dividendes qui sont moins taxés. Bien géré, ce duo salaire+dividendes permet de réduire significativement les charges sociales tout en profitant de la flat tax sur les dividendes.
- Crédibilité et développement : La SASU a généralement meilleure presse auprès des partenaires (banques, loueurs, grandes entreprises clientes). De plus, elle est évolutive : si un jour vous associez quelqu’un ou cherchez à lever des fonds, la SAS se transforme facilement (il suffit d’émettre des actions supplémentaires).
❌ Inconvénients :
- Cotisations sociales élevées : En SASU, les charges sociales sur le salaire du président sont d’environ 65 % du salaire brut – bien plus qu’en EURL. Si vous vous versez un salaire conséquent, le coût social est lourd (mais en contrepartie vous cotisez plus pour la retraite et autres prestations).
- Gestion comptable rigoureuse : Une SASU nécessite un comptable ou un très bon logiciel si vous êtes formé, car les obligations sont celles d’une société classique (bilan, comptes annuels, déclarations de résultats). C’est un coût et du temps à y consacrer en plus de votre activité de chauffeur.
- Régime fiscal par défaut à l’IS : La SASU est soumise d’office à l’impôt sur les sociétés (25 % du bénéfice). Il existe bien une option pour l’IR pendant 5 ans, mais en pratique elle est rarement utilisée car soumise à conditions strictes. L’IS peut être un avantage (si bénéfices réinvestis ou dividendes) mais peut aussi compliquer votre fiscalité personnelle (il faut sortir l’argent via salaire ou dividende pour en profiter, avec l’imposition supplémentaire que cela entraîne).
- Pas de bénéfice du régime TNS : Contrairement à l’EURL, le dirigeant de SASU doit se payer un salaire pour profiter de sa protection sociale. S’il ne se verse rien, il n’a aucune couverture sociale (pas de cotisations minimales obligatoires en SASU). Donc, même en cas de chiffre d’affaires faible les premières années, il est recommandé de se verser au moins un petit salaire, et cela déclenche des cotisations incompressibles.
Pour qui ? La SASU convient aux VTC visant le long terme et une rentabilité élevée, qui veulent se bâtir une structure “pro” solide. Si vous envisagez de faire croître votre activité (plusieurs véhicules, employés), ou si vous valorisez la meilleure protection sociale, la SASU est un excellent choix. Elle est aussi recommandée pour ceux qui souhaitent optimiser finement leur imposition (notamment via des dividendes) et qui ne craignent pas de gérer une société plus complexe administrativement.
💡 Et pour la suite ? Si vous visez encore plus grand (flotte de véhicules, associés, etc.), vous pourrez évoluer d’une structure solo vers une SARL ou SAS classique (avec plusieurs associés) ou même créer une holding pour optimiser l’ensemble. Ces montages dépassent le cadre de cet article, mais sachez qu’ils existent. L’important est de choisir le bon statut dès le départ en anticipant votre développement futur, pour éviter de changer de régime trop souvent (chaque changement entraîne des frais et impacts fiscaux). N’hésitez pas à vous faire conseiller sur le long terme.
Tableau récapitulatif des principaux statuts VTC
Pour vous aider à comparer d’un coup d’œil, voici un tableau synthétique des différences entre le régime auto-entrepreneur, l’entreprise individuelle classique, l’EURL et la SASU :
Critères | Micro-entreprise (Auto-entrepreneur) | EI classique (Régime réel) | EURL (SARL unipersonnelle) | SASU (SAS unipersonnelle) |
---|---|---|---|---|
Plafond de CA annuel | 77 700 € (services VTC) | Aucun | Aucun | Aucun |
Responsabilité | Illimitée (entreprise = vous-même) | Illimitée (protections limitées) | Limitée aux apports (capital) | Limitée aux apports (capital) |
Imposition par défaut | IR (micro-BIC, abattement forfait 50%) | IR (bénéfice réel imposé perso) | IR (bénéfice réel imposé perso) par défaut(option IS possible) | IS (25 % sur bénéfices) par défaut(option IR temporaire) |
Frais déductibles | Non (forfait de 50 % de CA) | Oui (bénéfice = CA – charges) | Oui (toutes charges pro) | Oui (toutes charges pro) |
TVA | Franchise de TVA jusqu’à 37 500 € de CA (au-delà, TVA 10% ou 20%) | Franchise possible si CA sous seuil (sinon TVA dès dépassement) | TVA à facturer dès le 1er € de CA (sauf si franchise sous seuil choisie) | TVA à facturer dès le 1er € de CA (sauf franchise éventuelle) |
Cotisations sociales | ~22 % du CA (TNS simplifié) | ~45 % du bénéfice (TNS) | ~45 % du revenu net (TNS si gérant) | ~65 % du salaire brut(assimilé salarié) |
Protection sociale | Faible (minimale, pas de chômage) | Moyenne (TNS, minimale + compléments privés) | Moyenne (TNS, un peu meilleure qu’auto) | Élevée (régime général salarié) |
Obligations comptables | Ultra simplifiées : livre des recettes, pas de comptes annuels | Complètes : compta d’entreprise, bilan annuel, liasse fiscale | Complètes : compta, bilan annuel, dépôt aux comptes | Complètes : compta, bilan, dépôt aux comptes |
Administration | Déclarations URSSAF mensuelles/trimestrielles du CAkyonos.fr | Déclarations réelles (TVA, liasse fiscale annuelle) | Société à créer (statuts, immat.), compte pro, compta, déclarations TVA et résultats | Société (statuts, immat.), compte pro, compta, déclarations TVA et résultats |
Pour démarrer | 👍 Très adapté (simple, peu coûteux) | 🤔 Possibilité si déjà rentable | 👍 Adapté si CA > ~40k€/an et frais élevés | 👍 Adapté si ambition de croissance et optimisation fine |
(NB: TNS = travailleur non salarié. IR = impôt sur le revenu. IS = impôt sur les sociétés. CA = chiffre d’affaires.)

Les obligations fiscales du chauffeur VTC
Passons au versant fiscal : quels impôts et taxes devez-vous payer en tant que chauffeur VTC, et comment les déclarer ? Cela dépend en partie de votre statut (micro-entreprise ou société). Examinons les principaux aspects : impôt sur le revenu vs impôt sur les sociétés, la TVA spécifique au transport de personnes, et le cas particulier du versement libératoire pour les auto-entrepreneurs.
Impôt sur le revenu ou impôt sur les sociétés ?
Selon votre structure, le mode d’imposition diffère :
- Micro-entreprise (auto-entrepreneur) : Vous êtes automatiquement imposé à l’impôt sur le revenu (IR) dans la catégorie micro-BIC. Votre bénéfice imposable est calculé forfaitairement avec un abattement de 50 % sur le CA (pour les prestations de service). En clair, le fisc considère que la moitié de vos recettes est votre profit taxable, sans se soucier de vos dépenses réelles. Conséquence : si vous avez beaucoup de frais (carburant, assurance, etc.), le micro-BIC peut être pénalisant car vous ne déduisez rien. (Exemple: sur 50 000 € de CA, vous serez imposé sur 25 000 € même si vos frais réels vous laissent un profit moindre.)
- EI classique ou EURL à l’IR : Vous restez à l’impôt sur le revenu, mais au réel. Vous déclarerez chaque année votre bénéfice net imposable (recettes – dépenses) dans la catégorie des BIC. Cela se fait via une déclaration de résultats (liasse fiscale) transmise aux impôts, puis le résultat est reporté sur votre déclaration personnelle. Avantage : vous n’êtes imposé que sur le profit réel après déduction de tous vos frais. Si votre bénéfice est faible (à cause de charges élevées), votre impôt le sera aussi.
- EURL à l’IS (option) : Si vous avez opté pour l’impôt sur les sociétés, la société paye d’abord l’IS sur son bénéfice (taux 25 % sur le profit net). Ensuite, si vous voulez vous rémunérer sur les bénéfices restants, vous pouvez prendre un salaire (déjà déduit avant IS, imposé à l’IR dans vos revenus, et soumis à charges sociales) ou vous verser des dividendes (imposés à la flat tax 30 % en général). Cette option IS devient souvent plus intéressante au-delà de ~35 000 – 40 000 € de bénéfice net annuel, car l’IS à 25 % peut revenir moins cher que l’IR personnel sur de tels montants. En dessous, ce n’est pas toujours avantageux compte tenu des frais supplémentaires et de la double taxation.
- SASU (IS par défaut) : La SASU est imposée à l’impôt sur les sociétés d’office. Vous payez donc 25 % sur le bénéfice de la société. Votre rémunération de président (salaire) est déductible avant l’IS, et vous la déclarez à l’IR comme un salaire classique. Les dividendes que vous percevez sont taxés à 12,8 % d’IR (+17,2 % de prélèvements sociaux) via la flat tax. L’astuce en SASU est souvent de se verser un “petit” salaire + des dividendes : le salaire pour valider les trimestres retraite et avoir une couverture sociale, et les dividendes pour le surplus de revenus, car ils sont imposés plus légèrement que le salaire. Enfin, il existe une option pour l’IR (5 ans max) si vous voulez que la SASU soit transparente fiscalement, mais les conditions d’éligibilité font que peu de VTC l’utilisent.
En résumé, les entreprises individuelles (micro ou réel) relèvent de l’IR, tandis qu’une société peut choisir entre IR et IS (EURL) ou est par défaut à l’IS (SASU). Chaque régime a ses atouts. L’IR permet d’éviter la double imposition et est souvent favorable quand les bénéfices sont modestes.
L’IS, lui, permet de plafonner l’imposition à 25 % et de jouer sur la rémunération (salaire/dividendes) pour optimiser, ce qui devient intéressant à partir d’un certain niveau de profit. Astuce : faites des simulations ou faites-vous conseiller pour savoir quel régime fiscal vous avantage le plus en fonction de vos chiffres prévisionnels. C’est un choix important à la création de votre structure VTC.
Comparatif des charges sociales selon le statut
Au-delà des impôts, il faut parler des cotisations sociales, qui sont souvent le premier poste de “prélèvements” pour un chauffeur VTC. Voici un comparatif simplifié :
Statut | Base de calcul des cotisations | Taux moyen | Observations |
---|---|---|---|
Micro-entreprise | Chiffre d’affaires global | ~22 % du CA | Pas de déduction de charges réelles (cotisations calculées sur le CA total). |
EI / EURL (TNS) | Bénéfice net (revenu) | ~45 % du net | Cotisations moins élevées qu’en SASU, mais protection sociale plus limitée (régime indépendant). |
SASU (Assimilé salarié) | Salaire brut du président | ~65 % du brut | Excellente couverture sociale (régime général) mais cotisations bien plus lourdes qu’en TNS. Dividendes non soumis aux cotisations salariales. |
En micro-entreprise, les 22 % comprennent l’ensemble des cotisations sociales obligatoires (maladie, retraite de base, allocations familiales…).
En EURL (TNS) ~45 % s’applique sur votre rémunération (ou bénéfice si pas de rémunération formelle).
En SASU, ~65 % s’applique sur le salaire que vous vous versez en tant que président assimilé salarié – c’est le prix à payer pour avoir la même protection sociale qu’un salarié (hors chômage).
Notez que les dividendes versés par une SASU n’entrent pas dans l’assiette de cotisation sociale (seule la flat tax s’applique), ce qui permet d’optimiser la rémunération globale.
En EURL à l’IS, en revanche, les dividendes versés au gérant majoritaire sont partiellement soumis à cotisations sociales au-delà d’un certain montant (10 % du capital), un point à avoir en tête dans vos calculs d’optimisation.
TVA : quand et comment la facturer ?
La TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) est un enjeu fiscal particulier pour les chauffeurs VTC. Voici ce qu’il faut savoir :
- Taux de TVA applicable aux VTC : Les activités de transport de personnes bénéficient d’un taux réduit de 10 % (comme les taxis, trains, bus…), si le tarif dépend de la distance parcourue. C’est le cas de la plupart des courses VTC. En revanche, si vous facturez à l’heure ou à la prestation (par ex. mise à disposition d’une voiture avec chauffeur à la journée pour un forfait), alors cela s’apparente à de la location de voiture avec service et le taux normal de 20 % s’applique. En pratique, la majorité des courses VTC sont à 10 % de TVA.
- Franchise en base de TVA : Les petites entreprises peuvent bénéficier d’une exonération de TVA jusqu’à un certain seuil de chiffre d’affaires. Pour les prestations de services, ce seuil est de 37 500 € de CA annuel (seuil de base, 2025), avec un seuil de tolérance à 41 250 € (si vous dépassez 37 500 € sans aller au-delà de 41 250 €, vous pouvez rester en franchise une année de plus). Concrètement : tant que votre CA VTC ne dépasse pas ~37 500 € par an, vous pouvez choisir de ne pas facturer de TVA à vos clients (et donc ne pas en déclarer/payer). C’est le régime de la franchise de TVA, très souvent utilisé par les micro-entrepreneurs. Attention : dès le dépassement du seuil (même en cours d’année), vous devenez redevable de la TVA dès le 1er jour du mois de dépassement. Il faudra alors facturer la TVA sur vos courses et la déclarer. Ne pas le faire vous exposerait à un redressement fiscal sévère.
- Micro-entrepreneur et TVA : Par défaut, un auto-entrepreneur est en franchise de TVA. Il facture “HT = TTC” et ajoute sur ses factures la mention “TVA non applicable, art. 293 B du CGI”. Cela signifie qu’il ne collecte pas la TVA, mais aussi qu’il ne la récupère pas sur ses achats. Tant que votre CA reste sous le seuil, cette situation simplifie grandement la gestion (aucune déclaration de TVA). En revanche, dès que vous approchez des seuils, anticipez le passage à TVA : il peut être judicieux de basculer volontairement à la TVA en fin d’année précédente si vous prévoyez de dépasser, afin de récupérer la TVA sur l’achat d’un nouveau véhicule par exemple. À noter qu’en micro-entreprise, l’URSSAF vous alertera rarement en temps réel d’un dépassement – c’est à vous de surveiller. Si vous continuez à facturer sans TVA alors que vous avez franchi le seuil, le fisc vous réclamera la TVA non facturée a posteriori, d’où l’importance de bien suivre votre chiffre d’affaires.
- Sociétés (EURL, SASU) et TVA : En créant une société, vous êtes par défaut assujetti à la TVA dès le premier euro de CA (sauf si vous demandez à bénéficier de la franchise parce que vous démarrez avec peu de revenus, ce qui est possible). En pratique, la plupart des VTC en EURL/SASU facturent la TVA dès le début car ils anticipent un CA > 37 500 €. Donc, dès votre première course en société, vous ajoutez 10 % de TVA au client (sur le montant hors taxe) et vous devrez faire des déclarations de TVA périodiques (voir obligations comptables). La bonne nouvelle, c’est que vous pourrez récupérer la TVA sur la plupart de vos dépenses professionnelles : 20 % sur les réparations, pièces, péages, et 10 % sur le carburant (le gazole est récupérable à 100 %, l’essence à 80 % pour les véhicules non utilitaires). En revanche, la TVA sur l’achat d’une voiture de tourisme n’est pas récupérable pour les VTC (tout comme pour les taxis), sauf à opter pour le statut LOTI ou un véhicule >9 places, ce qui est rare.
En résumé : en micro, vous démarrez sans TVA jusqu’à atteindre les seuils (37,5k€). En société, vous facturez généralement la TVA immédiatement.
Ne faites pas l’erreur d’oublier la TVA : un VTC qui devrait collecter la TVA mais ne le fait pas s’expose à un redressement fiscal redoutable.
Tenez-vous informé de votre niveau de CA et soyez prêt à changer de régime de TVA au bon moment – c’est un enjeu de conformité et de compétitivité (facturer la TVA augmente vos prix pour les clients si ce sont des particuliers qui ne la récupèrent pas).
Le versement libératoire de l’impôt : bonne ou mauvaise idée ?
Si vous êtes en micro-entreprise, vous avez peut-être entendu parler du versement libératoire (aussi appelé prélèvement libératoire) de l’impôt sur le revenu. De quoi s’agit-il ?
C’est une option fiscale offerte aux auto-entrepreneurs : au lieu de payer votre impôt sur le revenu classique l’année suivante sur vos bénéfices, vous payez chaque mois ou trimestre un pourcentage fixe de votre CA en plus des cotisations sociales.
Ce pourcentage “libère” votre impôt, d’où le terme libératoire : vous n’aurez pas d’impôt supplémentaire à payer sur ce revenu en fin d’année, tout est déjà réglé au fil de l’eau.
Les taux du versement libératoire sont les suivants (en 2023) : 1,7 % du CA pour les prestations de services commerciales (catégorie VTC), 2,2 % pour les professions libérales, 1 % pour les activités de vente.
Pour un VTC, on retient donc 1,7 % du chiffre d’affaires à verser en plus des 22 % de cotisations sociales, soit un total d’environ 23,7 % du CA qui partent à l’URSSAF (charges + impôt compris).
Quelles conditions pour en bénéficier ?
Ce régime est réservé aux micro-entrepreneurs dont le revenu fiscal de référence (RFR) de l’avant-dernière année ne dépasse pas un certain seuil (environ 26 000 € par part de quotient familial, valeur ajustée chaque année).
Par exemple, pour en profiter en 2025, votre RFR 2023 pour une personne seule doit être < ~27 000 €. Il faut en faire la demande à l’URSSAF (généralement lors de la création ou avant le 30 septembre pour l’année suivante).
Si plus tard votre RFR dépasse le seuil, vous serez exclu du dispositif au 1er janvier de l’année suivante.
Est-ce avantageux ?
Le versement libératoire a pour principal atout la simplicité : vous payez au fur et à mesure vos impôts, pas de mauvaise surprise l’année d’après, pas de régularisation (sauf en cas de dépassement de conditions).
Dans pas mal de situations il peut être fiscalement neutre ou gagnant, en particulier si vous êtes imposé dans une tranche d’impôt sur le revenu au taux 14 % ou plus.
À titre d’illustration, un auto-entrepreneur VTC avec 30 000 € de CA aura un revenu abattu de 15 000 € pour l’impôt. S’il est imposable à 11 %, il paierait ~1 650 € d’IR normalement, alors qu’avec le prélèvement libératoire il aurait payé 1,7 %*30k = 510 € sur l’année – bien plus avantageux donc.
En revanche, si vos revenus globaux sont faibles (non imposables ou juste dans la tranche 11 %), le versement libératoire peut vous faire payer un impôt que vous n’auriez peut-être pas dû payer autrement.
Par exemple, si vous n’êtes pas imposable du tout compte tenu de vos autres revenus et parts, le fisc vous aurait rendu l’abattement total.
Avec le prélèvement, vous payez quand même 1,7 %. Idem si vous bénéficiez de crédits d’impôt par ailleurs (emploi à domicile, etc.), le prélèvement libératoire ne les prend pas en compte – il est forfaitaire.
Notre conseil : si vous êtes éligible, décidez au cas par cas. Le versement libératoire est intéressant surtout si votre taux marginal d’imposition est au-delà de ~5 % sur le revenu issu du VTC (ce qui correspond en gros à la fin de la tranche 0 % ou début de 11 % après abattement).
En dessous ou si vous êtes non-imposable, mieux vaut rester au régime classique de l’IR et ne payer aucun impôt. N’hésitez pas à faire une simulation ou à demander conseil. Notez que si vous avez opté pour le versement libératoire puis que votre situation change, vous pouvez revenir en arrière (la renonciation doit se faire avant le 30 sept pour l’année suivante).
Enfin, gardez à l’esprit que ce choix ne concerne que les micro-entrepreneurs : en société (EURL/SASU), le prélèvement libératoire n’existe pas, l’imposition suit les règles IR ou IS classiques vues plus haut.
Les obligations comptables du chauffeur VTC
Au-delà des statuts et des impôts, il faut aussi se pencher sur tout ce qui touche à la comptabilité : comment facturer vos courses, quels documents conserver, comment tenir vos comptes au quotidien, et avec quels outils.
Une bonne gestion comptable est non seulement une obligation légale, mais c’est aussi votre meilleur allié pour optimiser votre rentabilité et dormir sur vos deux oreilles en cas de contrôle. Voici les points clés à connaître.
Facturation : règles et bonnes pratiques
Faut-il remettre une facture à chaque client ? Oui, dans la grande majorité des cas, une facture doit être émise pour chaque course. La loi prévoit une tolérance pour les prestations inférieures à 25 € TTC à des particuliers (et si le client ne la demande pas), ce qui peut arriver pour de courtes courses.
Néanmoins, il est fortement conseillé de fournir systématiquement une facture ou un reçu pour chaque course.
Pourquoi ?
Parce que la facture est la preuve légale de la transaction (utile en cas de litige ou de contrôle fiscal) et parce qu’elle vous aide à centraliser toutes les infos nécessaires (date, montant, TVA, etc.) pour votre gestion comptable.
De plus, c’est plus professionnel et transparent vis-à-vis du client, qui voit le détail de ce qu’il paie.
Quelles mentions obligatoires sur la facture ? Une facture VTC doit comporter à peu près les mêmes mentions obligatoires que toute facture professionnelle en France :
- Vos coordonnées complètes : nom ou raison sociale, adresse, statut juridique (auto-entrepreneur, EURL, SASU…), SIRET, et si applicable le numéro de TVA intracommunautaire.
- Les coordonnées du client (au minimum son nom, et adresse si client entreprise).
- La description de la prestation : date et heure de la course, itinéraire (point de départ/arrivée ou durée/horaire), nombre de passagers éventuellement, distance parcourue, etc., et bien sûr le prix de la course.
- Le détail du calcul du prix : montant HT, taux de TVA appliqué (10 % ou 20 % selon le cas), montant de TVA en € et total TTCindy.fr. Si vous êtes non-assujetti (franchise TVA), indiquez “TVA non applicable, art. 293 B du CGI” sur la factureindy.fr à la place du détail de TVA.
- Vos mentions légales d’assurance : les VTC doivent préciser sur leurs devis et factures les références de leur assurance RC professionnelle (nom de l’assureur, n° de contrat, couverture géographique). C’est une obligation souvent méconnue, mais importante pour informer le client que vous êtes assuré comme il faut.
- Autres mentions standards : la date d’émission de la facture, un numéro de facture unique (numérotation chronologique), la mention « Facture » clairement, les modalités de paiement et date de règlement si paiement différé, etc.
Une facture peut être remise en format papier ou électronique (PDF, etc.), mais dans tous les cas en deux exemplaires : l’un pour le client, l’autre pour vous prestataire. Elle doit être rédigée en français et en euros (sauf exception bilingue pour des clients étrangers).
Combien de temps conserver les factures et documents ?
Au minimum 10 ans ! La loi (Article L123-22 du Code de commerce) impose de garder toutes les pièces comptables pendant 10 ans.
Cela inclut vos factures clients, vos factures fournisseurs (achats, frais), vos relevés bancaires, etc.
Conservez-les soigneusement (archivage papier ou numérique) car en cas de contrôle fiscal on pourrait vous les demander sur les 3 à 6 dernières années, voire plus en arrière pour certaines obligations légales. Un bon classement évite bien des soucis.
Cas des plateformes type Uber, Heetch… : Si vous travaillez via une plateforme VTC, celle-ci émet généralement les reçus aux clients en votre nom et vous fournit des récapitulatifs de vos courses et commissions.
Par exemple, Heetch met à disposition de chaque chauffeur un relevé fiscal annuel et les factures de commissions prélevées.
Pensez à les télécharger régulièrement : ces documents serviront de justificatifs de vos recettes (le total des montants payés par les clients) et de vos charges (commissions prélevées par la plateforme). Vous pouvez tout à fait utiliser ces relevés comme base de votre livre de recettes.
Mais attention, si vous faites aussi des courses en direct (clients privés réguliers, contrats d’entreprise), là vous devrez émettre vos propres factures et les intégrer à vos comptes.
En somme, collectez bien toutes les sources de revenus et de dépenses.
Tenue des comptes et justificatifs à garder
Les obligations comptables varient selon votre statut, mais dans tous les cas, une bonne organisation est indispensable.
Si vous êtes micro-entrepreneur : vous bénéficiez d’un régime ultra-simplifié, mais cela ne veut pas dire “aucune compta” ! Vos obligations principales sont :
- Tenir à jour un livre des recettes : c’est un registre (sur papier, tableur, ou appli dédiée) où vous inscrivez chronologiquement toutes les recettes encaissées. Pour chaque entrée : date, montant perçu, origine (client, plateforme…), moyen de paiement. Ce livre de recettes doit pouvoir être présenté en cas de contrôle URSSAF ou fiscal.
- Conserver tous les justificatifs de dépenses : même si un livre des dépenses n’est pas obligatoire en micro, conservez bien vos factures d’achats, tickets de carburant, notes de péage, entretiens, etc…
Pourquoi les garder puisque vous ne déduisez pas les frais en micro ? D’abord, pour prouver la cohérence de votre activité (le fisc peut vérifier que vos dépenses pro ne sont pas démesurées par rapport à vos revenus déclarés). Ensuite, si vous passez un jour en régime réel, vous serez content d’avoir l’historique. Enfin, certaines dépenses pourraient servir pour des crédits d’impôt ou d’autres déclarations. Par précaution, gardez tout.
- Déclarer votre chiffre d’affaires : c’est une obligation mensuelle ou trimestrielle auprès de l’URSSAF (sur le portail autoentrepreneur.urssaf.fr). Vous y indiquez le montant de CA encaissé sur la période, ce qui génère vos cotisations sociales. Si vous avez opté pour le prélèvement libératoire, la déclaration URSSAF calculera aussi l’impôt à payer en plus. N’oubliez pas également la déclaration annuelle de revenus (formulaire 2042-C PRO) à déposer avec votre déclaration d’impôt personnelle, où vous rappellerez le total de CA de l’année (même si l’impôt est déjà payé via l’URSSAF éventuellement). C’est important, car c’est croisé par l’administration fiscale avec les données que les plateformes transmettent sur vos revenus.
Si vous êtes en société (EURL, SASU) : vous avez des obligations comptables plus étendues :
- Comptabilité d’engagement : vous devez tenir une comptabilité en partie double, enregistrant toutes les opérations de manière détaillée (ventes, achats, salaires, cotisations, amortissements, etc.). Chaque année, vous produisez des comptes annuels (bilan, compte de résultat, annexe) que vous devez déposer au greffe du tribunal de commerce pour l’EURL/SASU (sauf option de confidentialité pour les petites EURL). Cela signifie faire appel à un expert-comptable ou utiliser un logiciel de compta pro si vous en êtes capable.
- Déclarations de TVA et fiscales : si assujetti à TVA, vous devez déposer des déclarations de TVA mensuelles ou trimestrielles (selon votre régime) pour reverser la TVA collectée et récupérer la TVA déductiblekyonos.fr. Par ailleurs, vous devrez faire une déclaration de résultats annuelle : liasse fiscale 2031 pour une entreprise à l’IR, ou 2065 pour une société à l’IS, avec télétransmission aux impôts. C’est assez technique et là encore, un expert-comptable est fortement recommandé.
- Bulletins de salaire et charges sociales : en SASU (assimilé salarié), si vous vous versez un salaire, il faudra établir des bulletins de paie et payer les charges URSSAF mensuellement ou trimestriellement, et effectuer la déclaration sociale nominative (DSN). En EURL, pas de DSN pour le gérant TNS, mais si vous avez des employés c’est le même principe.
- Compte bancaire professionnel : Il est obligatoire d’ouvrir un compte dédié à l’entreprise (et requis par la banque pour une société). Ne mélangez jamais finances perso et pro, c’est une faute de gestion et cela compliquerait énormément votre compta et la lisibilité pour le fisc ou en cas de contrôle. D’ailleurs, même un auto-entrepreneur doit avoir un compte bancaire séparé s’il réalise plus de 10k€ de CA annuel (c’est la loi PACTE), donc tout le monde devrait cloisonner ses transactions pro.
En somme, tenir une comptabilité rigoureuse est indispensable. Non seulement parce que c’est la loi, mais aussi parce que ne pas respecter ces obligations peut entraîner des sanctions financières et pénales (amendes, redressements, voire poursuites en cas de fraude volontaire) Pas de panique cependant : avec de l’organisation et de l’aide, c’est tout à fait gérable.
Des logiciels et solutions pour vous simplifier la vie
La bonne nouvelle, c’est qu’on est en 2025 et qu’il existe de nombreux outils pour automatiser et faciliter la gestion comptable d’un chauffeur VTC. Inutile de passer vos soirées sur un grand livre papier : vous pouvez vous appuyer sur la technologie et/ou des prestataires spécialisés.
- Logiciels de facturation et de compta en ligne : Par exemple, des outils comme Indy, QuickBooks, Henrri, etc., permettent d’émettre facilement vos factures, de suivre vos encaissements, de gérer votre livre de recettes, voire de calculer vos déclarations automatiquement. Ces logiciels en ligne vous aident à rester conforme aux règles et vous font gagner du temps. Souvent, ils peuvent se connecter à votre compte bancaire pour importer les transactions, sortir des rapports de TVA, des tableaux de bord de trésorerie, etc. Investir quelques euros par mois dans un bon logiciel peut vous éviter bien des erreurs manuelles.
- Expert-comptable en ligne ou classique : Faire appel à un expert-comptable n’est pas obligatoire (sauf cas particuliers) mais c’est vivement conseillé dès que votre activité atteint une certaine taille ou complexité. Un expert-comptable connaît les spécificités du secteur VTC et peut vous conseiller sur le meilleur régime fiscal, vérifier que vous profitez de toutes les déductions possibles, établir vos comptes annuels, vos déclarations fiscales, et vous éviter des erreurs coûteuses. Il existe aujourd’hui des services en ligne spécialisés qui offrent un accompagnement comptable à tarif réduit par rapport aux cabinets traditionnels, avec des applications mobiles, etc.
- ComptaCool, une solution dédiée aux VTC : Parmi ces services, ComptaCool se distingue comme un partenaire spécialement pensé pour les chauffeurs VTC. Ils accompagnent déjà des centaines de chauffeurs VTC partout en France. Concrètement, ComptaCool propose un accompagnement complet 100 % en ligne : création de votre société si besoin, tenue de votre comptabilité au quotidien, déclarations fiscales (TVA, impôts) à votre place, optimisation fiscale personnalisée pour payer juste ce qu’il faut, et conseils sur le choix du statut. Le tout à un tarif transparent et avec une équipe réactive qui connaît bien les réalités du métier (coût de l’essence, fonctionnement des plateformes, etc.). En vous appuyant sur ce type de service, vous pouvez vous concentrer sur la route et vos clients, pendant que des pros s’occupent de vos chiffres et formalités. C’est une solution à envisager sérieusement si la compta n’est pas votre tasse de thé ou si vous voulez sécuriser votre gestion.
- Astuces d’organisation personnelle : Même avec des outils ou un comptable, il faut adopter de bonnes habitudes : scannez vos reçus de carburant et vos factures d’entretien dès que vous les obtenez (il existe des applications de scan via smartphone, et les copies numériques sont admises par le fisc), gardez une pochette dans votre voiture pour ranger les justificatifs papier jusqu’à ce que vous les numérisiez, notez vos dépenses en temps réel (par exemple chaque soir, rentrez vos dépenses du jour dans un tableau ou appli, ne remettez pas à la fin du mois). En procédant régulièrement, la compta deviendra une simple routine et vous n’aurez pas de “gros tas” à trier pendant des heures.
En conclusion, être chauffeur VTC implique de porter plusieurs casquettes : conducteur, chef d’entreprise, comptable et fiscaliste à vos heures perdues… Cela peut sembler beaucoup, mais avec les informations de cette bible juridique-fiscale-comptable, vous avez les bases pour faire les bons choix et gérer sereinement votre activité. Récapitulons quelques points clés :
- Pour débuter ou rouler en activité réduite, le statut auto-entrepreneur est imbattable de simplicité.
- Dès que votre chiffre d’affaires et vos frais augmentent, regardez vers l’EURL ou la SASU pour optimiser vos impôts et protéger votre patrimoine.
- Ne négligez pas la TVA : suivez votre CA, facturez-la au bon moment et profitez-en pour récupérer la TVA sur vos dépenses.
- Tenez une comptabilité propre : factures en règle, livres à jour, justificatifs conservés. C’est obligatoire et c’est surtout la meilleure façon de piloter votre rentabilité.
- Enfin, ne restez pas seul face à la paperasse. Des pros comme ComptaCool sont là pour vous accompagner à chaque étape, du choix du statut aux déclarations annuelles. N’hésitez pas à les solliciter ou à utiliser des logiciels pour automatiser un maximum de tâches.
En suivant ces conseils, vous pourrez rouler l’esprit tranquille, en sachant que le juridique, le fiscal et le comptable sont sous contrôle.
Bonne route en toute conformité 🚗 !
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