Tu bosses en freelance à Paris ou juste autour (intra-muros, petite couronne) ?

Tu es au bon endroit : il y a des clients partout, des budgets sérieux, une culture du freelance bien installée. Le revers : coworkings chers, loyers “prime”, délais de paiement, concurrence…

Si tu ne règles pas ton statut, ta TVA et ta façon de vendre, ton bénéfice se fait grignoter.

L’objectif de ce petit article : t’aider à garder plus de cash sans rallonger tes journées.

Pourquoi Paris n’est pas un marché “comme les autres”

Paris concentre des grands comptes (8e/9e/La Défense limitrophe), des agences (10e/11e), des startups (2e/3e/10e) et tout l’écosystème culture/événementiel (18e/19e/20e).

Traduction : si tu sais packager tes offres et tenir tes délais, tu peux sécuriser des revenus récurrents avec un noyau de 2–3 clients “socle”, et compléter avec des missions mieux margées.

Mais il faut être carré sur la paperasse : numéro fournisseur, bons de commande, compliance, NDA… plus tu es clair, plus on te valide vite.

Choisis ton statut pour TON net (pas pour la “simplicité”)

Le micro c’est cool pour démarrer : tu factures, tu déclares, abattement et basta. Sauf qu’à Paris, tu as souvent un coworking solide, plusieurs SaaS, un bon setup matos et parfois de la sous-traitance.

Tout ça, en micro, tu le paies après cotisations/impôts. Dès que tes frais dépassent l’abattement, passe en EI au réel : tu déduis tes charges proprement, tu reprends des points de marge, et tu peux récupérer de la TVA (on y vient).

Quand tes bénéfices montent ou que tu veux une image “corporate” (8e/2e/9e), regarde la SASU/EURL (IS).

Intérêt : séparation pro/perso, crédibilité achats, et jeu possible sur rémunération + dividendes quand c’est pertinent. Ne bascule pas “pour faire pro” : bascule parce que tes chiffres le justifient (marge, stabilité, pipeline).

TVA : fais-la bosser pour toi (au lieu de la subir)

Rester en franchise te semble confortable ?

À Paris, c’est souvent une fausse bonne idée. Tu laisses 20 % sur la table sur le coworking, les logiciels, le matériel, la sous-traitance… alors que la majorité de tes clients (agences, boîtes, startups) sont assujettis : la TVA est neutre pour eux.

Passer au réel TVA, c’est récupérer immédiatement de la marge sans travailler plus.

Astuce : si tu vends un mix “remote + sur site”, dissocie bien tes lignes de facturation, c’est plus lisible et ça t’évite les discussions interminables avec la compta du client.

Tarifs & offres : architecture tes revenus “à la parisienne”

Oublie le TJM unique. À Paris, ce qui marche :

• Un TJM plancher (en dessous duquel tu ne descends pas, même si le projet te plaît beaucoup).
• Un TJM sur site (plus haut) pour les journées chez le client : trajets, badgeage, pauses imposées → tu les intègres.
• Des forfaits récurrents (mensuels) avec périmètre clair, créneaux de dispo encadrés, SLA facturable.
• Une indexation annuelle écrite (même 3–5 %) : si ce n’est pas sur le devis, ça n’existe pas.
• Une option urgence (soir/week-end/jour férié) avec majoration affichée dès le devis.

Le combo gagnant : 2–3 clients “socle” paient ton mois, et tu utilises le reste du temps pour des missions spot mieux margées.

Tu n’augmentes pas forcément tes heures, tu augmentes la valeur de l’heure.

Pipeline & positionnement : comment remplir sans courir

Paris adore les spécialistes lisibles.

Au lieu de “je fais de tout”, vise un ou deux verticaux (ex : SaaS B2B, retail, médias) et montre des cas concrets. Une page “Cas & résultats” vaut mieux que dix pages de blabla.

Entoure-toi d’un mini réseau : un dev, un rédac, un designer, un vidéaste.

Tu réponds plus vite aux besoins “full service” des agences/PME, tu gardes le pilotage et tu marges proprement sur la coordination (avec les bonnes clauses).

Contrats minimalistes (mais blindés) : bétonne une fois, tranquille toute l’année

Pas besoin d’un roman.

Ton devis/mission doit dire : ce que tu fais, ce que tu ne fais pas, le calendrier, les livrables, la propriété intellectuelle, la confidentialité, la facturation mensuelle, l’acompte 30–50 %, les pénalités de retard et l’indemnité forfaitaire de recouvrement.

Mentionne ton SIREN, la TVA (ou “TVA non applicable – art. 293 B du CGI” si franchise), ton assurance pro.

Avec les grands comptes, exige le bon de commande avant de démarrer. Ça peut te “sauver” 30 jours de cash.

Facturation & cash-flow : ton rituel qui change tout

À Paris, le temps passe très vite. Si tu factures “à la fin”, tu empiles le risque. Fais simple :

Chaque mois, en fin de semaine 4, tu envoies ta facture.

Le 1er du mois, relance automatique “douce”. À J+15, relance ferme mais pro.

À J+30, applique tes conditions (pénalités + indemnité). Tu n’as pas besoin d’être agressif : il suffit d’être constant et écrit. Ton futur toi te remerciera.

Domiciliation & image : l’adresse qui te sert (sans te ruiner)

À Paris, l’adresse est un signal. Tu n’as pas besoin d’un bureau 8e à 1 200 €/mois pour rassurer : une domiciliation crédible + un coworking malin dans les quartiers “travail” (2e/9e/10e/11e) font le job.

L’enjeu : crédibilité achats, accès simple pour les RDV, et une CFE qui ne te tombe pas dessus comme un piano.

Compare avant de signer : toutes les adresses n’ont pas la même “perception” côté clients.

Coworking & poste de prod : fais de tes coûts des alliés

Ton espace de travail n’est pas un luxe, c’est ton outil. En réel + TVA, le coworking et le matériel deviennent des dépenses utiles (déductibles, TVA récupérable).

Choisis un espace où tu peux vraiment produire (silence, réseau stable), pas juste “poser un laptop”.

Côté matos : ordi rapide, écran qui respecte tes yeux, bon fauteuil (ton dos te dira merci). Garde 2–3 SaaS essentiels (facturation, suivi temps/projets, stockage/partage) et coupe le reste : les petits abonnements font de gros trous.

Sous-traitance & marge : comment déléguer sans te tirer une balle dans le pied

Paris adore les équipes agiles. Si tu sous-traites, sois clair : qui fait quoi, à quel tarif, avec quel niveau de qualité, et qui parle au client.

Fais signer des NDA simples, garde la maîtrise de la relation, vérifie la TVA de chacun (factures propres).

Ton rôle peut être de concepteur-chef de projet : tu gardes la vision et la relation, tu relies les compétences, tu marges sur la coordination qui a de la valeur pour le client.

Outils : l’arsenal minimum qui te fait gagner du temps

Un outil de facturation avec relances auto.

Un suivi de temps/projets (utile pour expliquer tes devis et arbitrer tes priorités).

Un mini CRM ou même un tableur pour ton pipeline (stage, probabilité, prochain pas, montant).

Un gestionnaire de mots de passe (tu travailles avec des boîtes, pas le droit à l’erreur).

Et un cloud simple pour partager les livrables. Tu n’as pas besoin d’une “usine à gaz”.

Les erreurs parisiennes classiques (et comment les corriger)

1) Accepter un TJM trop bas “pour rentrer” → Tu ne remontes jamais. Corrige : définis ton plancher et dis non poliment. Remplacer un mauvais client prend plus de temps que d’en chercher un bon.

2) Tout faire au micro trop longtemps → À un moment, tu payes tout plein pot. Corrige : passe en réel quand tes frais dépassent l’abattement ou quand ton panier SaaS/coworking pèse.

3) Rester en franchise de TVA par confort → Tu subventionnes ton client. Corrige : si tes clients sont assujettis et tes achats réels, bascule au réel TVA.

4) Facturer “quand tu as le temps” → Tu t’auto-bloques de cash. Corrige : rituel mensuel, relances écrites automatiques, pénalités contractuelles.

5) Disséminer tes rendez-vous → Tu tues ton taux d’occupation. Corrige : prod le matin, rendez-vous sur deux créneaux/semaine, et un jour “no-meeting”.

Trois scénarios parisiens (réalistes) et ce qu’on ferait à ta place

Scénario 1 : UX designer dans le 10e — Tu es booké à 70 %, beaucoup de SaaS et un coworking “beau mais bruyant”. On passerait en EI au réel, on couperait 3 abonnements inutiles, on passerait la TVA au réel, et on changerait de coworking pour un spot plus “prod”. On introduit une indexation 4 % et une option “sprint” (majorée) pour absorber les urgences d’agence.

Scénario 2 : dev free dans le 2e — Micro confortable, mais tu sous-traites souvent des intégrations et tu as du matos pro. On bascule au réel + TVA, on formalise ton réseau (2 partenaires) avec tarifs et délais, et on propose des forfaits mensuels maintenance + évolutions. Tu stabilises ton mois et tu arrêtes de courir après les petites factures.

Scénario 3 : social ads à Boulogne — Grands comptes, beaucoup de jours sur site. On crée un TJM site + “travel fee” horaire en heures pleines, on standardise les packs récurrents (budget + honoraires distincts), et on ajoute une clause “indisponibilité facturée” quand on te bloque une journée puis on annule la veille. Tu récupères des points de marge sans bosser plus.

Les vraies astuces “Paris” à appliquer ce mois-ci

— Passe au réel TVA si tu as coworking/SaaS/sous-traitance : c’est souvent le levier le plus rapide.
— Écris l’indexation (3–5 %) sur tous tes devis/contrats. Sans écrit, pas d’indexation.
— Démarre par un acompte (30–50 %) + facturation mensuelle. C’est la base en grand compte, personne ne t’en voudra.
— Bloque tes matinées pour produire, cale les rendez-vous sur deux après-midi fixes. Ton taux d’occupation remonte sans douleur.
— Crée un “socle” de 2–3 clients récurrents qui payent tes coûts, et choisis tes missions spot pour la marge.

Ce que ComptaCool fait pour toi

On t’aide à choisir le bon statut (micro, EI réel, SASU/EURL) sur tes chiffres, on cale la TVA (franchise vs réel) sans migraine, on structure tes frais pour qu’ils bossent pour toi, et on te file un tableau de bord lisible (TJM, marge, trésorerie, cotisations/impôts).

Tu payes ce qu’il faut, pas plus. Si tu veux, on lit ton devis et on te dit quoi changer pour ne plus perdre d’argent à la signature.

Des doutes sur les cotis’ ?

Tu peux vérifier les bases (statuts, seuils, cotisations) sur l’URSSAF.

Et si tu veux, on regarde tes chiffres parisiens et on te dit exactement ce qu’on ferait à ta place. Sans jargon, sans détour.

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Tarifs

En deux mots

À Paris, ton net décolle quand tu alignes statut, TVA et offres avec la réalité “grands comptes”.

Quelques réglages, une factu carrée et des frais pilotés… et tu gardes enfin plus de cash dans ta poche. 🚀

PS 1 : Notre cabinet est agrée par l’ordre des experts comptables

PS2 : si tu as besoin de précisions ou des questions : expert.comptable@comptacool.fr 😎